Présents :

 

 

René CHURCHWARD, Jean-Marc THEDY, Annie ROUARD, Raphaël GAISER,

William VITTE

 

 

Mr Claude CHEILLAN, Maire de VINON SUR VERDON

Mlle Cécile REBUFFAT, Chargée de communication externe SOLAIREDIRECT

 

 

Ordre du jour :

 

Visite du Parc Solaire Photovoltaïque de Vinon sur Verdon, en

présence de Mr le Maire de Vinon sur Verdon et d’un Représentant

de Solairedirect.

 

 

Ce lundi 5 juillet 2010, un groupe de Ventabren Demain composé de : Madame Rouard, Messieurs Vitte, Thedy,  Gaiser,  Churchward, s’est rendu au parc solaire de Vinon-sur-Verdon. C’est selon la pub faite autour de ce parc, le premier de la  région PACA construit dans une démarche systématique de développement durable des territoires. Nous y avons rencontré Mr. le Maire de Vinon-sur-Verdon, Monsieur Claude Cheillan et  la jeune et charmante déléguée de Solairedirect, Mlle Rebuffat qui nous a fait un brillant exposé sur cette nouvelle technique énergétique. Une personne, Elue de Meyrargues, Professeur Chercheur à la Faculté d’Aix-Marseille, ainsi qu’un représentant de Solairedirect se sont joints au groupe. En dehors du harcèlement téléphonique par des organismes agréés par EDF, avec comme politique d’approche l’avantage fiscal, sous forme de crédit d’impôt, je dois dire que je ne connaissais pas grand-chose sur les aspects techniques de ce type d’installation. Ce jour là, j’ai appris que nous pouvions avoir une énergie solaire grâce à une installation sans effet secondaire néfaste pour la planète. En effet, les matériaux utilisés dans ce parc, sont récupérables à 98% pour resservir à d’autres usages. Le sol, agricole au départ, sera rendu au propriétaire du terrain ( le parc est installé sur un terrain privé ), sans dommages et dans sa totalité. Il est loué à Mr G., à raison de 3000 Euros annuel par hectare et pour un contrat de 40 ans. A la suite de cela, il lui sera restitué intact. L’implantation sur le sol des supports en aluminium s’est faite avec le souci d’éviter de bétonner le terrain. On y a mis un système de vis énormes, sur lesquelles se pose le cadre structurel des panneaux photovoltaïques. Au démontage, plus rien ne sera visible sur le sol, après 40 ans de service.

La production d’électricité se fait grâce au rayonnement solaire, de l’aube au crépuscule, avec un pic maximum à midi, même en cas de nuage, de pluie, de neige. Cette production doit être utilisée en temps réel, la difficulté pour l’heure, c’est de la stocker, pour pouvoir différer son utilisation après ensoleillement. Même la grêle serait supportée par les panneaux, elle ne causerait aucun dommage, grâce à une vitre de protection, au silicium polycristallin. Il est positionné entre une première couche supérieure sur laquelle est pulvérisé du bore et une couche inférieure sur laquelle est pulvérisé du phosphore et il transforme le rayonnement solaire en conduction électrique ; ceci est nécessaire afin de créer un champ électrique permettant la circulation des électrons. Des bandes d’argent sont disposées sur la face supérieure et permettent aux électrons de circuler. La récupération de cette énergie passe par un faisceau triangulaire de câbles. Ainsi canalisée elle est acheminée vers une boîte de jonction puis vers un onduleur qui a hélas une durée de vie limitée (10 ans) mais sans maintenance importante, c’est nous semble-t-il, le point critiquable. D’autre part les cellules courantes fabriquées en Chine  ont une durée de vie assez brève. Les panneaux utilisés par Solairedirect pour le site de Vinon sont constitués de 60 cellules fabriquées par Q-Cells en Allemagne et assemblées en Chine. Les panneaux utilisés maintenant par Solairedirect sont fabriqués en Afrique du Sud dans leur usine Solairedirect Technologies et sont de puissance supérieure et durent plus longtemps. Solairedirect nous garantit une longévité et une productivité de 40 ans pour le site que nous visitons ; ceci en se basant sur une centrale expérimentale utilisant la technologie silicium polycristallin installée au sein du CEA de Cadarache et fonctionnant depuis 40 ans avec un rendement actuel de 85% par rapport au rendement initial.

En regardant la plaquette, on observe que ce parc produit une puissance de 4,2 MW, ce qui correspondrait à la consommation annuelle de 4200 Habitants. L’électricité produite par le parc solaire, qui est 100% renouvelable, évite annuellement l’émission de 2800 tonnes de CO2. C’est l’équivalent de 100% des émissions des habitants de la commune lors des déplacements en voiture.

Donc, sur une superficie de terrain de 9 Ha, nous avons 3 Ha de surface couverte en modules : les panneaux solaires de 1 m par 1,60 m environ. Les valeurs nominatives pour un panneau sont 30 volts / 9 ampères ; un ensemble de 20 panneaux  montés en série équivaut à 600 volts. Il faut 20000 volts pour un raccordement ERDF ( ici en bordure du parc, la position du point de raccordement étant un paramètre de coût très important ). Dans chaque poste électrique ( 4 sur le site ), un transformateur rehausse la tension de 600 volts à 20000 volts. Le nombre de modules est de 18960, pour une inclinaison de 30 degrés, la hauteur minimale est de 0,80 m, la hauteur maximale de 3,90 m. Dans le cadre du projet des Mées, les structures portant les panneaux suivent la topologie du sol et leur hauteur maximale est de 2,50m permettant une meilleure préservation du sol ainsi qu’une meilleure intégration paysagère. Ceux que nous avons vus sont les premiers construits près de la route comme vitrine écologique( ce fût la volonté de la Sous-Préfète de faire un parc photovoltaïque dans le Var à titre d’exemple ). La distance entre les rangées étant de 9 m, nous avons 6 Ha d’espace libre, cela permet un ensoleillement maximum des panneaux ; les zones d’ombres portées ne les atteignant pas. Ces zones libres sont cultivées et ce sont les brebis de Mr L. berger sur la commune de Ginasservis qui les broutent. D’après M. le Maire, cela fait des jaloux, car beaucoup se propose d’offrir le même service et voudraient bénéficier des mêmes avantages.

Le linéaire total des rangées est de 5372 m. La production annuelle est de 6 GWH. Toujours d’après la plaquette, l’utilisation de la technologie du silicium polycristallin, la plus éprouvée, durable et fiable, permet un rendement supérieur à 50 % par hectare par rapport à d’autres technologies (cellules chinoises que l’on propose aux particuliers) et optimise ainsi sensiblement l’occupation de l’espace. Solairedirect propose donc des choix technologiques optimaux pour l’environnement. Il a aussi le souci d’offrir des modalités de construction assurant une parfaite intégration dans l’espace et le biotope. C’est ainsi que les élus, en étroite concertation avec les riverains, ont fait le choix d’installer le parc solaire sur un site à faible enjeu agronomique, naturel ou urbain. Façonné par la main de l’homme, ce site a fait l’objet d’une démarche architecturale et paysagère. L’ancrage des structures sur des vis métalliques, comme on l’a déjà dit plus haut, sans usage de béton, facilitera le démantèlement ultérieur et son recyclage en fin de vie. La biodiversité du site est parfaitement respectée, l’exploitation du parc autorise la mixité des usages (semis d’une prairie et pâturage d’ovins pour l’entretien des espaces).

Selon la plaquette encore, la résultante de ce parc correspond à une démarche sociale et territoriale, au bénéfice des habitants et des acteurs du territoire. Avec l’étude d’impact environnemental, l’enquête publique, les réunions publiques avec la population et la consultation systématique des personnes publiques associées (notamment la chambre d’agriculture et le parc naturel du Verdon), ce parc solaire est le fruit d’une volonté collective où l’ensemble des acteurs du territoire a été impliqué.

 

Une question subsiste cependant, comme pour les particuliers, à propos du raccordement ERDF, doit-on encore passer par cet intermédiaire, si ce n’est plus lui qui produit cette énergie ? En supprimant cet organisme, on s’apercevra que le producteur peut être aussi le consommateur direct, comme dans le cas de l’agriculture. On peut éviter ainsi que le bénéfice aille aux intermédiaires qui ne font que du commerce sans produire.

Il est vrai que , en l’absence de relais, l’état perd de l’argent, il risque de ne pas laisser faire, malgré le Grenelle de l’environnement et son incitation à récupérer cette énergie gratuite au départ. On constate que l’EDF achète le KWH 33cts d’Euros et le revend 11cts d’Euros, on nous apprend qu’avec le comparatif Européen, la France vend cette énergie en dessous des tarifs proposés par nos voisins, et  qu’ils augmenteront nécessairement. Qui sera le principal bénéficiaire de cette manne, devinez ?

Est ce que cela vaut la peine d’investir 20 millions d’Euros dans un projet d’une telle envergure ?

La France a quasiment construit toutes ses centrales nucléaires en même temps. Aujourd’hui, elles ont besoin d’une révision, 9 sont donc arrêtées. Nous devons faire appel à nos voisins pour alimenter la demande française. C’est peut-être pour cela qu’elle invite tant les particuliers à produire cette énergie solaire. On comprend mieux le harcèlement téléphonique des entreprises agrées par l’EDF, soit disant. Si l’on tient compte des arguments avancés avec le crédit d’impôt, le rachat annuel de 2000 Euros, l’investissement serait amorti en 10 ans. C’est la période ou il faut changer le silicium, d’origine chinoise, donc de qualité médiocre. Il faut donc renouveler les panneaux. Cependant, l’installation pour le raccordement ERDF est déjà en place, il resterait donc à la charge du particulier l’achat des nouveaux panneaux. Ceux proposés par Solairedirect sont de meilleure qualité, bien qu’ils viennent, pour Vinon-sur-Verdon de Chine ( cellules allemandes assemblées en Chine ) , ils ont une durée de vie de 40 ans. Les prochains viendront d’Afrique du Sud et ce sera une entreprise délocalisée qui s’en chargera. On nous garantit de meilleures performances. Si un panneau coûte 600 Euros pièce, le renouvellement pour un particulier reviendrait à 6000 Euros, puisqu’il en faut 10 par habitation, cela  pourrait être intéressant. Ne pourrions-nous pas nous passer des services de l’EDF  et ainsi éviter les risques du nucléaire qui reste dangereux sur bien des points, comme les écologistes nous le rappellent à juste raison, il est vrai !

La France n’est pas prête à abandonner les centrales, puisqu’elle vend à l’étranger son savoir et sa maîtrise sur le nucléaire. Le photovoltaïque est un palliatif momentané pour combler la carence actuelle et à long terme la variable d’ajustement par rapport au thermique et à l’hydraulique.

Il faut comparer ce parc avec celui de l’Aquitaine qui vient d’être mis en service depuis peu, à une très grande échelle. Ce parc possède des panneaux mobiles qui suivent la courbe solaire…….

 

 René CHURCHWARD

 

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