Visite du Parc Solaire Photovoltaïque de Vinon sur Verdon, en présence de Mr le Maire de Vinon sur Verdon et d’un Représentant de Solairedirect.
Lundi 5 juillet 2010, un groupe de Ventabren Demain composé de : Madame Rouard, Messieurs Vitte, Thedy, Gaiser, Churchward, s’est rendu au parc solaire de Vinon-sur-Verdon. C’est selon la pub faite autour de ce parc, le premier de la région PACA construit dans une démarche systématique de développement durable des territoires. Nous y avons rencontré Mr. le Maire de Vinon-sur-Verdon, Monsieur Claude Cheillan et la jeune et charmante déléguée de Solairedirect, Mlle Rebuffat qui nous a fait un brillant exposé sur cette nouvelle technique énergétique. Une personne, Elue de Meyrargues, Professeur Chercheur à la Faculté d’Aix-Marseille, ainsi qu’un représentant de Solairedirect se sont joints au groupe. En dehors du harcèlement téléphonique par des organismes agréés par EDF, avec comme politique d’approche l’avantage fiscal, sous forme de crédit d’impôt, je dois dire que je ne connaissais pas grand-chose sur les aspects techniques de ce type d’installation.
Ce jour là, j’ai appris que nous pouvions avoir une énergie solaire grâce à une installation sans effet secondaire néfaste pour la planète. En effet, les matériaux utilisés dans ce parc, sont récupérables à 98% pour resservir à d’autres usages. Le sol, agricole au départ, sera rendu au propriétaire du terrain ( le parc est installé sur un terrain privé ), sans dommages et dans sa totalité. Il est loué à M. G., à raison de 3000 Euros annuel par hectare ( prix de location qui risque d’augmenter pour tenir compte de la suppression de la Taxe Professionnelle ) et pour un contrat de 40 ans. A la suite de cela, il lui sera restitué intact. L’implantation sur le sol des supports en aluminium s’est faite avec le souci d’éviter de bétonner le terrain. On y a mis un système de vis énormes, sur lesquelles se pose le cadre structurel des panneaux photovoltaïques. Au démontage, plus rien ne sera visible sur le sol, après 40 ans de service.
La production d’électricité se fait grâce au rayonnement solaire, de l’aube au crépuscule, avec un pic maximum à midi, même en cas de nuage, de pluie, de neige. Cette production doit être utilisée en temps réel, la difficulté pour l’heure, c’est de la stocker, pour pouvoir différer son utilisation après ensoleillement. Même la grêle serait supportée par les panneaux, elle ne causerait aucun dommage, grâce à une vitre de protection, au silicium polycristallin. Il est positionné entre une première couche supérieure sur laquelle est pulvérisé du bore et une couche inférieure sur laquelle est pulvérisé du phosphore et il transforme le rayonnement solaire en conduction électrique ; ceci est nécessaire pour que le photon ne reste pas stable donc inactif. Des bandes d’argent sont disposées sur la face supérieure et permettent aux électrons de circuler. La récupération de cette énergie passe par un faisceau triangulaire de câbles. Ainsi canalisée elle est acheminée vers une boite de jonction puis vers un onduleur qui a hélas une durée de vie limitée (10 ans) mais sans maintenance importante, c’est nous semble-t-il, le point critiquable. D’autre part les cellules courantes fabriquées en Chine ont une durée de vie assez brève. Les panneaux utilisés par Solairedirect pour le site de Vinon sont constitués de 60 cellules fabriquées par Q-Cells en Allemagne et assemblées en Chine. Les panneaux utilisés maintenant par Solairedirect sont fabriqués en Afrique du Sud dans leur usine Solairedirect Technologies et sont de puissance supérieure et durent plus longtemps. Solairedirect nous garantit une longévité et une productivité de 40 ans pour le site que nous visitons ; ceci en se basant sur une centrale expérimentale utilisant la technologie silicium polycristallin installée au sein du CEA de Cadarache et fonctionnant depuis 40 ans avec un rendement actuel de 85% par rapport au rendement initial.
En regardant la plaquette, on observe que ce parc produit une puissance de 4,2 MW, ce qui correspondrait à la consommation annuelle de 4200 Habitants. L’électricité produite par le parc solaire, qui est 100% renouvelable, évite annuellement l’émission de 2800 tonnes de CO2. C’est l’équivalent de 100% des émissions des habitants de la commune lors des déplacements en voiture.
Donc, sur une superficie de terrain de 9 Ha, nous avons 3 Ha de surface couverte en modules : les panneaux solaires de 1 m par 1m60 environ.Les valeurs nominatives pour un panneau sont 30 volts / 9 ampères, un ensemble de 20 panneaux montés en série équivaut à 600 volts. Il faut 20000 volts pour un raccordement ERDF ( ici en bordure du parc, la position du point de raccordement étant un paramètre de coût très important ).Dans chaque poste électrique (4 sur le site) un transformateur rehausse la tension de 600 volts à 20000 volts. Le nombre de modules est de 18960, pour une inclinaison de 30 degrés, la hauteur minimale est de 0,80m, la hauteur maximale de 3m90. Dans le cadre du projet des Mées, les structures portant les panneaux suivent la topologie du sol et leur hauteur maximale est de 2,50m, permettant une meilleure préservation du sol ainsi qu’une meilleure intégration paysagère.
Ceux que nous avons vus sont les premiers, construits à des fins d’exposition, près de la route comme vitrine écologique ( ce fût la volonté de la Sous-Préfète de faire un parc photovoltaïque dans le Var à titre d’exemple ). La distance entre les rangées étant de 9 m, nous avons 6 Ha d’espace libre, cela permet un ensoleillement maximum des panneaux , les zones d’ombres portées ne les atteignant pas. Ces zones libres sont cultivées et ce sont les brebis de M. L., berger sur la commune de Ginasservis qui les broutent . D’après M. le Maire, cela fait des jaloux, car beaucoup se propose d’offrir le même service et voudraient bénéficier des mêmes avantages.